Nettoyer une coque de bateau : tout ce qu'il faut savoir… et éviter


Nettoyer une coque de bateau n’est pas aussi simple que de nettoyer sa baignoire ! Que votre bateau soit à moteur ou un voilier, un semi-rigide, un dériveur, un catamaran, un pêche promenade, un yacht… Il y a des techniques à connaitre, des règles à respecter et des erreurs à éviter. L’intérêt ? De meilleures performances, plus de longévité, de sécurité, des amendes en moins et la satisfaction de respecter la mer. Oui, rien de moins ! Cela mérite de s’y intéresser, n’est-ce pas ?

Coque de voilier à moitié nettoyée vue du dessous

Nettoyer une coque de bateau, une nécessité au-delà de l'esthétique

Pièce maitresse du bateau, la coque est soumise aux éléments les plus agressifs du milieu marin. Les plus importants sont l’eau salée, le soleil et ses UV, ainsi que l’accumulation d’organismes vivants sur la coque. Ce dernier phénomène est appelé biofouling (ou encrassement biologique).

Ne pas nettoyer une coque de bateau assez souvent, c’est exposer son embarcation à une usure prématurée. Les conséquences, pas assez connues, sont considérables :

  • Détérioration esthétique (gelcoat terni, peinture altérée, métaux ternis, vernis et bois craquelés…)
  • Réduction des performances, accroissement des dépenses en carburant pour les bateaux à moteurs. Et nous ne parlons pas ici d’effets légers ! Selon ScienceDirect, la résistance par frottement est augmentée de 29 à 163 %, en fonction de la vitesse et du type de biofouling. Les répercussions sur la consommation de carburants sont énormes… Plus 10 à 20 % pour les cas légers, jusqu’à plus de 30 pour les encrassements plus conséquents.
  •  Dommages structurels. Selon le matériau de la coque, cela se traduit par la corrosion des métaux, la détérioration du bois, ou le délaminage du stratifié.

Les coques en polyester étant les plus courantes, arrêtons-nous un instant sur ce dernier point, le délaminage. Il est la conséquence directe de l’osmose, maladie de structure grave et extrêmement coûteuse à réparer. L’osmose est le phénomène par lequel l’eau infiltre le gelcoat et réagit avec des résidus chimiques.

Si le manque de nettoyage d’une coque n’en est pas la cause la directe, c’est un facteur aggravant avéré. Pourquoi ? Car le biofouling retient l’humidité, et s’il est acide, il peut attaquer légèrement le gelcoat. De plus, l’encrassement masque les premiers symptômes et peut ainsi empêcher de détecter le problème à temps. Un lavage régulier est la seule manière de détecter tôt les signes d’osmose avant qu’ils ne deviennent graves. Enfin, toute intervention agressive, réalisée trop tard, augmente le risque en accélérant l’apparition de l’osmose. Un nettoyage de coque fréquent et en douceur, celui que nous promouvons chez CosmétiBoat, évite cet écueil.

Nettoyer sa coque suffisamment souvent est donc indispensable, mais ce n’est pas la seule règle à respecter.

Les fondamentaux d’un bon lavage de coque

  • Une fréquence à respecter. Pour les Zodiacs, unités sportives de voile légère et autres dayboats, la règle est simple. Rincez votre bateau après chaque sortie, dès que vous le sortez de l’eau. Pour les embarcations qui demeurent à flot, comptez un nettoyage dans l’eau par trimestre et un carénage complet avec sortie de l’eau par an.
  • Nettoyez du haut vers le bas. Nettoyez toujours du rouf vers la quille pour éviter que la saleté ne redescende sur les zones déjà traitées.
  • Évitez d’employer des acides forts, notamment l’acide chlorhydrique. Bien que certaines personnes (peu scrupuleuses) le recommandent, nous vous déconseillons son utilisation.
  • Veillez à ne pas dégrader l’environnement. Le milieu marin est tout aussi merveilleux qu’il est fragile. Nous n’insisterons jamais assez sur ce point, CosmétiBoat repose sur ce postulat. Attention aux rejets de produits et particules toxiques… Et aux délits ! Car la loi est parfois stricte. Nous y reviendrons.

Les outils et produits adaptés au nettoyage de la carène

Certains produits sont à manipuler avec beaucoup de précautions. Ils peuvent en effet s’avérer aussi dangereux pour vous que pour votre navire. De même, une mauvaise utilisation des outils peut causer des dommages importants à votre carène. Si vous n’êtes pas familiers de ces travaux et que vous ne disposez d’aucun proche averti pour vous aider, nous vous recommandons de faire appel à un professionnel.

Sécurité personnelle et équipements

Toute bonne intervention de maintenance navale commence par une protection adéquate de la personne. Lors du ponçage ou décapage, prévoyez obligatoirement une combinaison, un masque respiratoire et des lunettes de protection. Et quelle que soit l’opération, portez des gants.

Outils à privilégier

  • Les brosses, à choisir en fonction du matériau de votre coque : poils doux (nylon) pour gelcoat et peinture, brosses plus dures pour aluminium et acier (mais évitez les rayures profondes). Pour le gelcoat, retenez bien que les brosses métalliques sont à proscrire.
  • Raclettes plastiques et grattoirs souples pour ôter les barnacles, coquillages et dépôts calcaires. Devant ce labeur parfois rebutant, les scrapers (grattoirs) métalliques représentent une tentation bien légitime. Cependant nous vous les déconseillons formellement car ils risquent de creuser la surface. A la place, nos experts vous recommandent une astuce de vieux loups de mer. Appliquez du vinaigre, ou un produit décapant molluscicide léger, afin de ramollir les coquillages. Vous pourrez ensuite les ôter à l’aide d’un simple grattoir en plastique.
  • Les Karcher et nettoyeurs haute pression, très efficaces, mais à utiliser avec précaution. Nous vous conseillons de commencer en réglant la pression à 1 000 PSI. Si cela ne suffit pas, montez progressivement la puissance, sans jamais dépasser 2 000 PSI. Au début et à chaque ajustement, commencez par tester sur une petite surface. Autre point important, utilisez une buse large et maintenez là à 15–20 cm de la surface. Une pression trop élevée ou une buse concentrée sont susceptibles de décaper le gelcoat et la peinture. Redoublez de vigilance sur les zones fragiles, comme les joints, stratifications anciennes ou zones cloquées

Nettoyants coques de bateau

Vaporisateur de nettoyant bateaux CosmétiBoat sur un quai

Quels que soient les produits utilisés, le rinçage est incontournable. Seule une technique spéciale et professionnelle, associée à des produits spécifiques, permettent d’économiser l’eau. Grâce à son expertise, CosmétiBoat est à même de faire économiser plus de 3000 litres par lavage de bateau !

  • Le vinaigre blanc est un très bon produit pour certains usages du nettoyage de coque de bateau. Il est excellent sur gelcoat pour nettoyer : sel, calcaire, dépôts minéraux, légères algues et petites coquilles. Mais attention ! Bien que ce soit un produit naturel, une utilisation mal avisée peut s’avérer délétère. Lisez notre article dédié pour en savoir plus.
  • Savons et dégraissants marins doux, à utiliser pour le lavage courant. Ils doivent être non chlorés et biodégradables et sont à rincer abondamment.
  • Pour le lavage, évitez les produits agressifs et écocides. Les produits de nettoyage constituent une question sensible. C’est pour cela que chez CosmétiBoat, nous avons développé nos propres produits. Conçus en Provence, ils ont été spécialement formulés afin de garantir l’intégrité des différents matériaux, tout en respectant strictement l’environnement.
  • Pour le décapage, il y a les strippers pour antifouling. Ce sont des gels décapants qui ramollissent la matière afin de l’enlever de la carène. Mais attention ! Certains strippers contiennent des solvants puissants, dangereux à manipuler, et nécessitent une solution de captage des déchets.
  • ​​​​​​​Nettoyants décapants spécifiques et acide doux, pour dépôts calcaires et ternissures. Commercialisés pour les coques ou anodes, vous les trouverez chez les shipchandlers ou dans toute boutique spécialisée. Attention à bien lire (et suivre !) la notice d’utilisation, rincez rapidement. • Evitez certaines erreurs courantes, comme l’utilisation de produits ménagers corrosifs.

Carénage, retrait d’antifouling : respecter la loi et l'environnement

Pour nous, les experts CosmétiBoat, c’est un point qui nous tient particulièrement à cœur. La plaisance est une activité formidable car elle nous permet de parcourir cet espace de liberté à la beauté unique, la mer. L’océan est notre bien commun, mais c’est un écosystème fragile. Sa préservation est la responsabilité de tous, et CosmétiBoat la défend depuis sa création. N’oubliez pas que respecter la loi ne garantit pas pour autant le respect de la mer. Les pratiques et produits autorisés bien que nocifs pour l’environnement sont malheureusement légion.

Les antifoulings sont des peintures biocides (qui détruisent les êtres vivants). Enlever ou brosser une couche biocide directement en mer peut libérer des particules toxiques. Beaucoup de juridictions déconseillent ou réglementent le nettoyage à flot. Pour tout décapage lourd, préférez une sortie de l’eau et un carénage à sec. De plus, renseignez-vous dans votre port afin de connaitre les solutions de collecte des déchets à disposition.

Le Marine Environment Protection Committee (MEPC) a publié des lignes directrices récentes sur le nettoyage « in-water » et la gestion du biofouling. Vous trouverez ces renseignements sur le site de l’IMO (International Maritime Organization). Si vous ne comprenez pas l’anglais, pas d’inquiétude, le site comporte une version française.

Nettoyage coque de bateau à flot, solution facile et économique ?

Le nettoyage d’une coque de bateau dans l’eau se réalise en plongeant et à l’aide de brosses ou robots. L’avantage est évident, plus besoin de faire appel aux services onéreux de grutage et de cales à sec. Il demeure pratique pour éliminer un biofouling léger. Cependant, les risques sont importants : libération de biocides depuis l’antifouling et dispersion d’espèces invasives. De nombreuses juridictions interdisent le décapage en mer. Nous vous recommandons vivement d’évaluer la compatibilité du revêtement et d’éviter tout décapage d’antifouling biocide en mer.

Quant aux outils, certaines brosses et robots automatisés peuvent être utiles pour un entretien fréquent sur des peintures compatibles (certains systèmes sont “paint-friendly”). Mais ce qui est valable pour le reste du bateau, à savoir le résultat inégalable du fait main, l’est aussi pour la coque dans l’eau. Le travail à la main est, avec l’écologie, la marque de fabrique de CosmétiBoat. Notre statut de référence dans le domaine en est le résultat !

Technicien CosmétiBoat passe un chiffon sur coque bateau

Procédures spécifiques selon les différents matériaux de coques

Polyester, gelcoat et fibre de verre

  • Ce que vous pouvez faire vous-même sans difficultés majeures : lavage doux, détartrage, traitement de l’oxydation avec des rénovateurs pour gelcoat, enlever les petits coquillages. Le polissage et le lustrage sont accessibles aux bricoleurs. Mais si vous êtes exigeant sur la qualité, privilégiez un professionnel.
  • À éviter en DIY (Do It Yourself, à faire vous-même) : enlever plusieurs couches d’antifouling, le sablage abrasif ou le décapage agressif sans captage, l’utilisation d’un grattoir métallique.
  • Appelez un professionnel sans hésiter pour les opérations suivantes : décapage complet, réparation de grandes fissures ou délaminations, aérogommage contrôlé (décapage par sablage à basse pression), repeinture professionnelle.

Aluminium

  • Spécificités : l’aluminium peut noircir et s’oxyder. Il peut réagir avec certains produits alcalins ou acides. Il est indispensable d’utiliser des nettoyants spécialement formulés pour ce métal et d’éviter les produits à base de chlore ou les abrasifs forts. Après nettoyage, appliquer un protecteur spécialement conçu pour l’alu.
  • DIY possible : lavage, traitement des taches, application de produits “aluminium brightener”, à condition de suivre attentivement la notice.
  • Nous vous recommandons de faire appel à un professionnel en cas de corrosion galvanique ou piqûres importantes. De même pour inspecter la protection cathodique (méthode de protection électrochimique utilisée pour prévenir ou contrôler la corrosion).

Acier

  • Spécificités : un nettoyage mécanique peut être opéré, à l’aide de brosses métalliques, ainsi que le décapage. Nous vous recommandons de ne surtout pas passer à côté du traitement anticorrosion et de le soigner.
  • Nous vous conseillons de faire appel à un professionnel pour les opérations suivantes : sablage, soudure, traitement cathodique, application de peintures époxy antirouille.

Bois

  • DIY possible : les petits ponçages et retouches sont faisables par un bricoleur soigneux.
  • ​​​​​​​A éviter : lavage haute pression puissant près des joints et colles, les produits agressifs non spécifiques pour le bois.
  • A faire faire par un professionnel : réparations structurales et contrôle de l’humidité du bois.

Coques gonflables : Hypalon, Neoprene, PVC

  • Pour le DIY : savon doux, éponge non abrasive, traitement UV selon les recommandations du fabricant. Ne surtout pas frotter avec des brosses métalliques ni utiliser de solvants puissants.
  • ​​​​​​​Déléguez aux professionnels les réparations de coutures ainsi que le recollage des grands panneaux.

Un nettoyage de coque de bateau dans les règles de l’art ne s’improvise pas

Comme toute opération de maintenance nautique, le nettoyage de la coque est une opération plus délicate qu’on pourrait le croire quand on est novice. Si certaines opérations sont réalisables par n’importe quel propriétaire, d’autres demandent davantage de précautions. Dans tous les cas, la régularité est la règle numéro un. Nos techniciens CosmétiBoat sont à votre disposition pour une prestation haut de gamme à prix accessible. Economisez ainsi votre temps et obtenez la garantie de ne rien négliger dans l’art de bien nettoyer une coque de bateau !

Pour en savoir plus sur le détail de nos prestations, c'est ici !

Article rédigé par Ludovic Feltesse


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